L’HISTOIRE DE L’AUTOMOBILE – des origines à 1900
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1786. Voiture à vapeur de Symington (Grande-Bretagne)

 

APRÈS William Murdock, William SYMINGTON. Celui-ci, aidé par son père, construisit en 1786 la première voiture à vapeur destinée au transport de personnes. Cette voiture est donc la véritable aïeule des véhicules automobiles : elle aurait connu une brillante carrière si les routes écossaises, par leur état déplorable, n’avaient pas arrêté SYMINGTON. D’autre part, le jeune ingénieur, attiré par la navigation à vapeur, se détourna peu à peu de la locomotion terrestre et abandonna sa voiture. Celle-ci avait pourtant, à l’époque, près de trente ans d’avance. Ne fallut-il pas, en effet, attendre 1800-1801 pour voir réapparaître des véhicules terrestres mus mécaniquement et équipés de cabines pour passagers ? La chaudière de cette machine, placée entre les roues motrices, communiquait avec deux cylindres latéraux à simple effet, portant chacun leur condensateur. Le mouvement était transmis par crémaillère à des tambours à rochet placés sur l’axe des roues. Malgré la complication et la rusticité de ces systèmes de transmission et de direction, les démonstrations effectuées avec ce modèle furent concluantes. Aussi faut-il regretter que SYMINGTON ne poursuivit pas ses recherches dans ce domaine. La suspension de la cabine s’inspirait de celle des voitures à chevaux, ce qui fit même penser à certains que SYMINGTON avait converti un de ces véhicules en voiture à vapeur ; mais ce n’était pas le cas, le constructeur ayant travaillé sur des bases réellement nouvelles... L’élément le plus rudimentaire du véhicule était la direction, qui attaquait directement les roues avant supportant une partie du poids : système qui exigeait du conducteur des efforts assez considérables pour orienter la machine convenablement. Aussi bien, à, part Trevithick, plus aucun constructeur n’usa de cette technique primitive après 1800. À partir de cette époque, les directions furent démultipliées à l’aide d’engrenages ou placées à l’avant sur des diabolos (petites roues jumelles) indépendantes de l’ensemble.