L’HISTOIRE DE L’AVIATION – guerre 1939-1945
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1938. Lioré et Olivier LEO-451 (France)

 

SI la France fut contrainte de demander l’armistice en 1940, c’est en grande partie à cause de la faiblesse de son armée de l’air. D’excellents appareils commençaient de parvenir aux formations de l’aviation française, mais hélas, en trop petit nombre. Parmi ceux-ci, le Leo-45, qui devint en 1938, après quelques modifications, le Leo-451, se distinguait tout particulièrement comme un bombardier très efficace. Pourtant, lors des combats de 1940, les malheureux Leo-451 qui furent envoyés sur le front de la Meuse se firent presque tous hacher par la Flak et la chasse allemande qui dominait littéralement le ciel. Tout comme les Bréguet, Morane et Dewoitine, les Lioré et Olivier furent des appareils aux actions héroïques et désespérées. À l’encontre des premiers, le Leo-451 devait survivre à la tourmente de 1940 et se signaler de nouveau en Syrie et en Afrique du Nord, en 1941. Avec l’accord des Allemands, le gouvernement de Vichy passa commande de 225 nouveaux appareils qui, construits à Ambérieu, furent destinés à équiper l’Armée d’Armistice, tant en Métropole qu’aux Colonies. 109 furent livrés au moment de l’invasion de la zone Sud. Certains réussirent même à terminer la guerre et à servir, après 1945, comme transporteurs de troupes et avions porte-cibles. Les derniers Leo-451, quelque peu modifiés, furent utilisés jusqu’en 1951 comme avions-mères pour engins téléguidés. La particularité du Leo-451 consistait surtout dans le montage d’un affût mobile de canon de 20 mm. tirant vers l’arrière, et dans le vaste champ de tir que lui offraient les dérives ramenées vers le bas.

Caractéristiques : Envergure : 22,52 m. – Longueur : 17,17 m. – 2 moteurs Gnôme-Rhône 14 N 48/49 de 1.140 C.V. chacun. – Puissance : 2.120 C.V. – Armement : 2 mitrailleuses de 7,5 mm. + 1 canon de 20 mm. – Vitesse maximum : 475 km/h.