L’HISTOIRE DE L’AVIATION – guerre 1939-1945
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1938. Bréguet 691 (France)

 

À partir de 1936, sur la demande de l’Armée de l’Air, plusieurs constructeurs français établirent les plans de triplaces de chasse qui devaient entrer en compétition pour équiper certaines escadrilles. Le Bréguet-690 « sortit » en 1938, avec ses concurrents, les Romano-110, le Loire-Nieuport-200, le Hanriot-220 et le Potez-63 (de conception un peu antérieure). Malheureusement, il dut attendre ses moteurs durant plusieurs mois et la préférence fut donnée au Potez-63. En 1939 toutefois, le 690, légèrement transformé et baptisé 691, attira l’attention des services techniques par ses réelles qualités ; il fut commandé en série. Dans l’entre-temps, le programme des chasseurs bimoteurs ayant été abandonné, le 691 fut transformé en biplace d’assaut et de bombardement léger. À ce titre, il participa à la campagne de l’Ouest en 1940 et une escadrille d’appareils de ce type se distingua particulièrement à Maastricht, en essayant de détruire les fameux ponts de Vroenhoven et Veldwezelt, déjà touchés par les Fairey Battle ; mais pas plus que leurs devanciers, les Bréguet ne réussirent à endiguer le flot allemand. Quelques avions, la plupart endommagés, parvinrent à regagner leur base. Quelques semaines plus tard, lors de l’avance des troupes du Reich au sud de Paris, plusieurs centaines de Bréguet-691, stockés sur le terrain de Villacoublay, furent incendiés pour éviter qu’ils ne tombent entre les mains de l’ennemi. Ainsi se termina la courte épopée d’un des avions de guerre français les plus réussis.

Caractéristiques : Envergure : 15,40 m. – Longueur : 9,80 m. – 2 moteurs Hispano-Suiza 14 AB de 670 C.V. Puis 2 Gnôme et Rhône 14 No de 725 C.V. (soit 1.450 C.V.). – Armement : 3 mitrailleuses de 7,7 mm. + 1 canon de 20 mm. – Vitesse maximum : 490-500 km/h.